Vous préférez les vieilles pierres aux logements neufs que vous trouvez impersonnels et standardisés. Par contre, acheter dans l'ancien suppose souvent la réalisation de travaux parfois importants. Mais, au final, cela peut être une très bonne affaire.
Sans aller jusqu'à dire que vous aurez l'embarras du choix, il est prouvé que l'offre dans l'ancien est plus importante et plus variée que dans le neuf. Que ce soit au niveau du style que de l'emplacement (qui d'ailleurs sera généralement au cœur de ville ou en sera très proche). Vous pourrez même dénicher des biens d'exception à des prix tout à fait abordables même dans de grandes agglomérations. L'existence de toutes ces opportunités a un impact direct sur les prix pratiqués. La variété de l'offre permet de comparer et négocier les prix 20 à 30 % moins cher que dans le neuf, pour des prestations équivalentes.
Si après avoir effectué tous vos travaux de rénovation vous envisagez de louer le bien, ce sera tout bénéfice pour vous. En effet, en plus des loyers que vous percevrez, vous pourrez imputer un déficit foncier de vos revenus.
Il y a déficit foncier quand les charges de propriété (travaux de réparation, charge d'entretien, intérêts d'emprunt, taxe foncière…) supportées par le propriétaire sont supérieures aux loyers perçus. Sous réserve de respecter certaines conditions, ce déficit est imputable sur le revenu global dans la limite de 10 700 euros par an et à condition que le bien soit loué jusqu'au 31 décembre de la 3e année qui suit le déficit.
Une possible plus-value à la clé
Après rénovation, embellissement, agrandissement… le logement acquis prendra de la valeur et vous pourrez espérer une plus-value conséquente en cas de revente.
L'ancien est souvent synonyme de travaux. Mais il n'y a pas que le neuf qui bénéficie d'aides financières. C'est aussi vrai pour l'ancien, notamment si vous entreprenez des travaux de rénovation grâce :
• au chèque énergie. Ce dispositif est destiné aux ménages en situation de précarité énergétique, c'est-à-dire consacrant plus de 10 % de leur budget à payer leur facture d'énergie. Il est attribué sous conditions de ressources sur la base de la déclaration de revenus effectuée chaque année auprès des services fiscaux. Le chèque énergie permet de régler tout ou partie des factures d'énergie, mais aussi une partie des travaux de rénovation énergétique du logement comme l'isolation thermique ou l'installation d'une chaudière à condensation ;
• au CITE (Crédit d'impôt transition énergétique) qui permet de réduire ses impôts en réalisant certains types de travaux ;
• à la TVA taux réduit (5,5 %) pour certains travaux d'amélioration de la qualité énergétique des logements de plus de 2 ans;
• aux aides des fournisseurs d'énergie dans le cadre des Certificats d'économie d'énergie (CEE) sous forme de bons d'achat, remise sur la facture d'énergie…
• aux aides du programme "Habiter mieux" de l'Anah
• à l'Éco-PTZ. D'un montant maximum de 30 000 euros, il aide à financer des travaux qui, soit constituent un "bouquet de travaux", soit permettent d'atteindre une "performance énergétique globale" minimale du logement.
Marie-christine Ménoire
2018-12-05